Dotée d’une population de près de 3 millions d’habitants dont 52% sont des femmes, la République du Congo et sa situation en matière de promotion de la femme ont été examinés dans le cadre de suivre la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) que le Congo a ratifiées le 26 juillet 1982.
Le coordinateur National du FCPEEP RDC a d’emblée précisé que le Congo, qui reconnaît la primauté du droit international public, dont la Convention de l’ONU, a consacré dans toutes ses constitutions, y compris dans la dernière mouture du 20 janvier 2002, le principe de l’égalité juridique de l’homme et de la femme. Elle a néanmoins reconnu que le système juridique congolais se caractérise par un dualisme résultant de l’application d’un droit moderne et de la survivance de règles coutumières malgré l’abrogation opérée par le Code de la famille en 1984. Aux discriminations «légales» prévues par le Code de la famille, le Code pénal et le Code du travail, la coordination nationale du FCPEEP RDC a ajouté les inégalités de fait en raison des préjugés et des traditions qui imposent aux femmes des tabous et des interdits, des rites de veuvage abusifs, le lévirat et diverses formes de violence.
Les obstacles à l’autonomisation économique des femmes sont principalement de nature culturelle. Par conséquent, les mesures culturelles, y compris dans les domaines de la formation et de l’éducation, ainsi que la sensibilisation et l’information, peuvent jouer un rôle important dans la promotion de l’égalité.
Dans la société congolaise, la femme est considérée comme le socle de la famille. Elle remplit plusieurs rôles qui impliquent la protection, la douceur, l’éducation, l’attention etc…
D’où l’importance de l’éducation de la femme dans la société pour assurer l’avenir de cette dernière.
Ces informations conduisent à la Direction des Programmes du FCPEEP RDC à dénoncer l’«insouciance», la «tolérance inexplicable» ou l’«acceptation résignée» du Gouvernement congolais. Ils ont, en effet, stigmatisé la «léthargie» du Gouvernement, tenu de mettre en œuvre les traités internationaux signés en son nom. Comme l’a dit l’experte du Portugal, Regina Tavares da Silva, la reconnaissance des lacunes ne suffit pas, le respect d’une Convention implique l’adoption ou la modification de lois en ce sens qu’elles ont une valeur pédagogique et qu’elles traduisent la volonté politique des gouvernements.
Rejetant l’affirmation selon laquelle le cadre de la mise en œuvre de la Convention a connu une évolution notable. Insistant sur le lien de causalité entre la situation insatisfaisante de la femme congolaise et l’absence d’initiatives du Gouvernement, le FCPEEP RDC et les Responsables des 25 OP ont concentrés leurs questions sur le caractère concret des mesures actuelles et futures visant à inverser les tendances concernant, entre autres, le maintien des stéréotypes, la pénalisation de la prostitution, l’absence des femmes dans la vie politique, l’abandon scolaire chez les filles, l’accès à la santé reproductive ou encore le manque de protection contre la violence. Les chiffres encourageants de la participation des femmes congolaises à l’économie n’ont pas apaisé les préoccupations du FCPEEP RDC. Ces chiffres montrent que les femmes représentent 46% de la population active, 70% de la main-d’œuvre et qu’elles sont responsables de 60 à 80% de la production vivrière et de 100% de la transformation des produits agricoles. Le FCPEEP RDC et les Responsables des 25 OP sont néanmoins inquiétés de la faiblesse des dispositions relatives à la protection du travail, en particulier des femmes du secteur informel et des zones rurales. Leurs questions ont aussi porté sur des domaines tels que l’accès au crédit. Résumant le sentiment général, de la Direction des Programmes du FCPEEP RDC a estimé qu’il n’est pas possible que le Gouvernement lutte sincèrement contre la discrimination à l’égard des femmes compte tenu de son manque évident de volonté politique de changer une «situation archaïque».
C’est ainsi que le FCPEEP RDC pour faire face à toutes ces obstacles et de faire de l’autonomisation de la femme au Sud-Kivu sur le plan socioéconomique d’une réalité facilite la promotion des AVEC (Associations Villageoises d’Eparges et des Crédits) à travers l’accompagnent de ses partenaires ECOLOFEMME et MAMANS TONDE-TONDE deux organisations paysannes de KAVUMU qui travaillent avec les femmes Pygmées et bantous pour leur faciliter à trouver des fonds nécessaires afin qu’elles financent leurs micros projets individuels pour le développements des activités génératrices des revenues comme les femmes ont un accès limité aux services de microfinance à la suite de manque des garanties et cela malgré ce que dit le nouveau code de la famille de la RDC à près sa révision.
En RDC, une association de villageoises mutualise le travail et l’épargne. Des villageoises en RDC s’organisent pour travailler, pour prendre des crédits, pour épargner ensemble. Dans cette association, elles sont aujourd’hui une cinquantaine de membres à unir leurs forces pour sortir de la misère.
L’AVEC n’a pas un fonctionnement rotatif. Selon la forme prônée par ECOLOFEMME dans le cadre de ce projet, l’AVEC est régie par un règlement intérieur élaboré par ses membres et se déroule sur un cycle de 9 à 12 mois. A chaque réunion hebdomadaire, les membres versent leur cotisation à la caisse de solidarité et achètent des parts (épargne). A partir du 3ème ou 4ème mois, l’AVEC permet aux membres qui en font la demande de souscrire un crédit avec intérêt (entre 5% et 10% par mois sur 3 à 4 mois) d’un montant maximum trois fois supérieur à l’épargne totale de la débitrice . A la fin de chaque cycle, tous les crédits sont remboursés, et toutes les épargnes et bénéfices sont distribués aux membres au prorata du nombre de parts détenues.
Elle permet, malgré un contexte agroécologiques difficile, une amélioration sensible de la résilience de ses membres. Si les crédits sont avant tout à vocation commerciale, ils sont aussi utilisés à des fins d’investissement agricole et de dépenses en frais de santé et d’éducation. De plus, dans une zone où l’accès à des moyens de financements est difficile, ils permettent la création ou le développement rapide et rentable de petites Activités Génératrices de Revenus (AGR).
Le FCPEEP RDC est à la rechercher d’un partenaire qui peut soutenir techniquement et financièrement cette approche pour permettre aux femmes et jeunes d’être autonome financièrement afin des développer des AGR durables et rentables pour le bien-être de leurs ménages.
Voici quelques résultats et impacts de l’AVEC en image.
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